Disparu à 63 ans, Michel Thersiquel laisse une oeuvre de plus de 80 000 photos déposées au Port-musée de Douarnenez. De sa formation d’horloger, il gardera le souci de la précision du détail,
ajouté à un respect exigeant de son sujet. Il ouvre une galerie à Pont-Aven en 1966 et devient l’ami de Xavier Grall, Glenmor et Georges Perros. Comme eux, il ne veut pas d’une Bretagne « carte
postale » et se démarque de l’image folklorique et touristique souvent véhiculée.
La Bretagne qu’il a sillonnée en photoreporter pour des magazines comme Le Chasse-Marée ou ArMen, est digne et fière d’elle-même. Des gens ordinaires, des obscurs, debout, « en
gloire » : paysans, pêcheurs, patronnes de bistrots, handicapés, gens du voyage, tout ce petit monde, humble et discret, qui fait la vie de tous les jours. Ses images sont toujours lisibles,
classiques dans leur composition, avec un sujet bien éclairé, qui rend le sens évident. Seule une longue et lente approche, sensible, empathique, lui a permis de rapporter cette vérité qui
transparaît dans la photo. Thersi est un ethnologue « à bout portant ».
Sa période pontaveniste a été marquée par ses portraits réalisés en lumière naturelle dans son studio. À la recherche de la vérité du visage modelé dans l’épaisseur de la matière humaine. C’est
cette profonde dimension artistique qui fait qu’il a immédiatement été reconnu comme tel par ses pairs. Sa Bretagne est son univers, très proche de celle de Bruno Le Floc’h.
© Association Les Amis de Michel Thersiquel / www.michelthersiquel.bzh
Aet d’an anaon da 63 bloaz, Michel Thersiquel en deus lezet deomp un oberenn savet e-pad ouzhpenn daou-ugent bloaz hag en tu all da 80 000 poltred da borzh-Mirdi
Douarnenez. Miret en deus un doare-ober resis ha youlek. E 1966, e vez digoret gantañ ur stalier luc’hskeudennoù ba Pont-Aven, ha dont a ra da vezañ mignon gant Xavier Grall, Glenmor ha Georges
Perros. Evelto, n’en deus ket c’hoant e vefe graet ur gartenn-bost eus Breizh ha ne blij ket dezhañ skeudennoù folkloraj. Klask a ra bevañ e-barzh buhez pemdeziek an dud a fell dezhañ poltrediñ,
o klask lakaat war wel gwirionez o zremmoù hag o jestroù. Ne denn ket morse poltriji eus an dud tro-kein.
Aet eo tre e-barzh kambreier maouezed Bro Vigoudenn, war bigi pesketerien Ar Gelveneg hag e-barzh liorzhoù an enezourien evit an enklask-se. Tamm ha tamm e tosta
outo evit lakaat anezho da zezrevel piv int. Met klask a ra temoù labour all evit direnkañ hor speredoù, evel da skouer al labour diwar-benn ar c’horf hag an dud ampechet, kaset da benn gantañ
e-pad ouzhpenn 10 bloaz, e kreizenn addeskiñ Kerpape, e-kichen an Oriant.
Er memes mare, en deus kendalc’het da dennañ poltriji gwenn ha du, dindan bannoù an heol, e-barzh e werreneg, ba Pont Aven. Berzh bras en deus graet gant al
labour-se, betek bezañ brudet el levraoueg broadel. E sell war Vreizh a zo tost ouzh hini Bruno Le Floc’h.
Michel Thersiquel passed away at the age of 63 and left us a lifetime achievement of 80 000 pictures that are now shown in the Harbour-Museum of Douarnenez. He kept a particular focus on details and a true respect for his model from his watchmaker training.
In 1966, he opens a galery in Pont-Aven and becomes friends with Xavier Grall, Glenmor and Georges Perros. None of them wanted a “poastcard Brittany” and Thersiquel
stands appart from those picturesque, touristic images often conveyed. He has gone across Brittany as a photojournalist for magazines like Le Chasse-Marée or ArMen showing his
gracious and proud soil. Ordinary people, anonymous, standing, “gloriously”: peasants, fishermen, bartenders, disabled, gypsies, all of this small world, humble and discrete, part of daily life.
His pictures are always understandable, classic in their contents, around a well-lit model making the sense quite obvious. He managed to let the truth show through his photos, only thanks to a
long, slow approach, sensitive and empathetic. Thersi is an ethnologist at close range.
His period in Pont-Aven was marked by the portraits in natural light he made in his studio. He has in fact been looking for the truth of the face, shaped in the
thick human material. His Brittany is his universe, very close to Bruno Le Floc’h’s one.
Michel Thersiquel, der im Alter von 63 Jahren gestorben ist, hinterlässt mehr als 80000 Fotos, die im Port-Musée in Douarnenez zu finden sind. Als Uhrmacher
ausgebildet wird er auf Präzision und auf einen strengen Respekt vor der Figur achten. 1966 eröffnet er eine Gemäldegalerie in Pont-Aven und freundet sich mit Xavier Grall, Glenmor und Georges
Perros an. Wie sie, will er keine» Postkartebretagne» und distanziert sich von der oft vermittelten traditionellen Darstellung der Bretagne.
Die Bretagne, welche er als Fotoreporter für Zeitschriften wie Le Chasse-Marée oder ArMen durchquert hat, ist würdevoll und stolz. Einfache
Menschen, Unbekannte, stehend, „prächtig“: Bauern, Fischer, Kneipenbetreiberinnen, Behinderte, Zigeuner, bescheidene und diskrete Menschen, welche das alltägliche Leben bilden. Seine Bilder sind
immer verständlich, mit einer klassischen Komposition und einer gut beleuchteten Figur, die den Sinn deutlich macht. Nur ein langes und langsames, taktvolles und empathisches Näherkommen hatte
ihm ermöglicht, die Wahrheit darzustellen, welche sich auf dem Foto widerspiegelt.
Seine Zeit in Pont-Aven wurde durch seine Porträts gekennzeichnet, die er in seinem Atelier im Tageslicht gemacht hatte. Auf der Suche nach der Wahrheit des in der
Tiefe der menschlichen Materie modellierten Gesichts. Durch diesen tiefen künstlerischen Aspekt wurde er sofort als solcher von seinesgleichen anerkannt. Seine Bretagne ist seine Welt, der Bretagne von Bruno Le Floc’h sehr ähnlich.
Les 20 reproductions grand format des photos de Michel Thersiquel sont exposées dans les rues de Moëlan-sur-Mer, sur un itinéraire allant de la mairie à la chapelle Saint-Philibert.
En scannant le QR code affiché en bas de chaque photo exposée, vous accédez, depuis votre smartphone ou votre tablette, à un contenu supplémentaire : lieu, inspiration, anecdotes... visuels commentés par Gildas Le Bozec et Marcel Le Lamer des Amis de Michel Thersiquel.
Un haïku est un poème court japonais ; un haisha est un haïku légendant une image.
Les élèves de l'école de Kermoulin ont composé des haishas en breton.
A lire et à écouter... en breton !
Haisha composé par Tim, élève à l'école de Kermoulin de Moëlan-sur-Mer.
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